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Il arrive à tout praticien, tout au long de sa vie professionnelle, d’être confronté à des fins de vie, puis à la mort. C’est pourquoi il nous a semblé important de mener une réflexion autour de ce thème.
Auparavant, le volet médical s’intéresse à la Tuberculose. Véritable indicateur de développement socio-économique, elle continue de faire des ravages dans toute la population des pays les plus pauvres et parmi les plus fragiles, dans les pays riches. Par son ampleur, la Lutte antituberculeuse a probablement constitué la mesure nationale de santé publique la plus importante. Son maintien reste nécessaire pour voir décroître son incidence. Nous disposons de nouvelles techniques diagnostiques. De nouveaux antibiotiques, efficaces sur le BK, sont utilisés dans les formes résistantes. D’autres sont attendus dans les années qui viennent et permettront d’envisager des schémas thérapeutiques plus courts et efficaces sur les souches résistantes. Par ailleurs, Le Journal de voyage de Montaigne consacre une place importante aux coliques néphrétiques dont il souffre. Tout au long de ce périple, il rend compte de ses différents maux et s’engage progressivement vers une acceptation stoïque des lois de la nature.
Dans la partie culturelle, plusieurs intervenants engagent une réflexion sur la mort, un évènement majeur, auquel hélas, nous sommes tous confrontés, comme le souligne l’Ecclésiaste : « De fait, le sort de l’homme et le sort de la brute est le même ; l’un meurt, l’autre aussi ; ils ont le même souffle tous deux ; la supériorité de l’homme sur la brute est nulle : car tout est vanité. Tous deux vont au même endroit ; tous deux viennent de la poussière, tous deux retournent à la poussière. Qui sait si le souffle des hommes monte en haut, et si le souffle des bêtes descend en bas ? Je constate qu’il n’y a d’autre bonheur pour l’homme qu’à se réjouir de ses œuvres, car c’est la condition humaine. Qui donc le mènera voir ce qui sera après lui ? » Bien qu’elle puisse rendre vaine toute parole, cette étape de la vie à laquelle personne ne peut échapper, continuera encore longtemps à fasciner et à préoccuper l’humanité entière. Elle est devenue, en Occident, un tabou et un traumatisme insupportables. Elle va alors se réfugier dans les hôpitaux où les médecins sont placés au centre d’un événement médical, soumis à des questions éthiques et prospectives nouvelles avec des enjeux psycho-sociaux-environnementaux importants.
Mais ce choc est le plus souvent mal préparé. Bien que l’on ne puisse pas parler objectivement d’une mort dont on ne fait l’expérience que par celle d’un proche, voyons comment cette réflexion peut nous aider à gérer cet instant et à dépasser cette peur souvent muette ?
Dans sa nouvelle, Jacques Pouymayou nous décrit comment l’être humain a toujours cherché à laisser, le plus longtemps possible, une trace de son passage sur terre. Suivent deux chroniques : les gladiateurs et la médecine cannibale par Jean-Philippe Derenne et Marc Uzan nous fait découvrir Jules Verne un des écrivains français le plus publié et le plus lu dans le monde entier. Paul Léophonte présente Joan Jorda, peintre-sculpteur, catalan, auteur d’une œuvre chaotique, violente, désespérée mais lumineuse. Nous terminerons sur une note plus gaie avec Laurel et Hardy qui formaient ensemble le duo comique burlesque, mythique, le plus célèbre qui a marqué, au XXe siècle, le cinéma américain de l’Entre-deux-guerres.
Médecine et Culture remercie vivement tous ceux qui, nombreux au sein du corps médical et du monde culturel, lui font confiance et qui, par leur concours, ont permis le rayonnement de cette revue.
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